Alors ? Le bonheur ?
N ous aspirons tous à être heureux. Tous nos choix dans la vie n’ont qu’un objectif : le bonheur. La véritable question est donc de savoir si ce bonheur est possible et comment.
Notre aspiration la plus profonde n’est-elle pas d’aimer et d’être aimé ? Les blessures d’amour ne sont-elles pas celles qui nous atteignent le plus profondément ? C’est aussi dans l’amour que nous pouvons trouver un vrai et durable bonheur. Et celui-ci n’est pas simplement une satisfaction personnelle mais davantage le don libre de soi-même à l’autre. Cela ne signifie pas que le plaisir, les biens matériels, la vie sociale ne peuvent contribuer au bonheur ; il y a là tout un ensemble d’éléments qui qualifient réellement notre vie. Mais en eux-mêmes, ils ne sont pas capables de nous combler. Ce qui fait notre bonheur et notre joie, c’est le don de nous-même et l’amour que nous recevons de l’autre.
Un tel bonheur, qui est merveilleux, demeure cependant fragile, car soumis à nos limites humaines : combien de fois on se surprend à poursuivre son plaisir personnel, à vouloir posséder, dominer ! Et notre société de consommation tend à renforcer en nous cette fuite en avant dans des comportements individualistes. Maladroite recherche de bonheur, qui engendre bien souvent des conflits avec les autres et une désillusion même si on n’ose pas toujours se l’avouer…
D’autre part, même dans un amour authentique, on sent comme une limite, que la joie d’être ensemble n’est pas parfaite, que notre cœur aspire à encore plus grand que cela.
Notre cœur est fait pour un amour infini, et seul un amour infini pourra le combler. « Tu nous a fait pour toi Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en toi »